« Rien ne prouve qu’il existe une chose comme « la religion » dans l’abstrait. Ce qui existe, ce sont des représentations mentales, des actes de communication qui les rendent plus ou moins plausibles, et de très nombreuses inférences dans de très nombreux contextes » (Alain Boyer)
© N. Calvez-Duigou
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Les illustrations non attribuées sont soit celles que j'ai produites, soit celles pour lesquelles je n'ai pu découvrir la moindre source. Dans ce dernier cas, j'ai essayé de restreindre au maximum leur utilisation.
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Alain Boyer, a étudié le peuple Fang du Cameroun qui croit que les sorciers possèdent un organe interne supplémentaire qui a l’aspect d’un animal, et qui s’envole à la nuit pour aller dévaster les récoltes des autres gens ou leur empoisonner le sang. On dit aussi que ces sorciers se rassemblent parfois dans d’énormes banquets où ils dévorent leurs victimes et préparent de futures attaques. Beaucoup vous diront qu’un ami d’ami a vraiment vu des sorciers survoler le village la nuit, assis sur une feuille de bananier et décochant des flèches magiques sur différentes victimes sans méfiance.
Un célèbre théologien d’Oxford se tourne vers lui en souriant et lui dit « C’est ce qui fait que l’anthropologie est si fascinante et en même temps si difficile. Vous devez expliquer comment ces gens peuvent croire de pareilles inepties ».
Qu’est-ce qu’un anthropologue objectif ferait de cet ensemble de croyances s’il tombait dessus pour la première fois au cours d’un travail de terrain à Cambridge, à Jérusalem ou à Médine ?
Démystifions le
jour du hijab
Trépanations
&
déformations craniennes
Apostasie
Mutilations
ethnico-religieuses
Laïque - Laïcité
On a retrouvé le saint Esprit
Saint Marcellin
Et voilà donc le féminisme en marche, une fois de plus, grâce à l’initiative d’un militantisme politico-religieux qui n’ose même pas dire son nom.
Et puisqu’à Science-Po, l’une de nos grandes écoles, il est possible de lancer un mouvement à l’origine aussi douteuse qu’opaque de type journée du hijab, il est un peu difficile, compte tenu du climat ambiant et des coups de boutoirs de plus en plus violents assénés aux droits des femmes, de faire comme si rien ne s’était passé.
Si Egyptiens et Grecs n’accordent qu’une importance secondaire au crâne, dans leur représentation des principes vitaux, l’époque préhistorique semble, au contraire, y prêter une importance extrême. Que le crâne soit un trophée, que l’on y prélève des amulettes ou encore qu’il soit richement décoré, il est alors un élément central des pratiques.
Espace d’expression par excellence, le visage, le crâne, la bouche, bénéficient également de multiples transformations, dont l’interprétation demeure cependant d’une extrême difficulté.
Trépanation, déformations crâniennes volontaires, avulsions dentaires, limage des dents, autant d’interventions anté ou post-mortem, qu’il faut parvenir à différencier de l’accident, de l’intervention thérapeutique ou des multiples possibilités d’incidents post-mortem.
Habemus cretinus...
Tolède, le 27 décembre 2015
A force de voir s’étaler les crétineries religieuses de tout poil concernant les femme, on hésite parfois à leur faire l’honneur de les relever. Mais ne pas le faire, c’est laisser la parole libre à la bêtise intégrale d’une infime partie de la population qui, arc-boutée sur des pratiques ayant cours très largement avant et aux environs du premier siècle de l’ère commune, voire pour certains, aux VIè-VIIè siècles tribaux, considère qu’elle peut continuer à encourager les butors à traiter les femmes comme des sous-humains.
Vendredi 15 janvier 2016, dans la matinale sur l’antenne de France Culture...
La panoplie des condamnations émises par les religions monothéistes serait incomplète si l’on ne s’attardait pas quelque peu sur l’apostasie, qui constitue à la fois un crime majeur et une source d’inspiration inépuisable en matière de tortures et de manières de mettre à mort sa/son prochain-e.
Le mot apostat est emprunté au latin ecclésiastique apostata, lequel signifie « qui a abandonné la foi chrétienne ». Cet hellénisme est pris au grec apostatês (celui) qui fait défection, qui abandonne. L’apostat est donc celui qui a abandonné publiquement sa religion ou, dans le cadre de la religion chrétienne, renoncé à ses vœux monastiques. Au XVIè siècle, le mot prendra même le sens de « renégat », ce qui introduit une notion de traîtrise.
Considérée comme une désertion, l’apostasie désigne, vers 1250, l’abandon public d’un état religieux, vers 1389 l’abandon public de sa religion, vers 1687 l’abandon d’un devoir ou d’un principe, d’une doctrine ou d’un parti, avant de désigner, plus généralement, de nos jours, la renonciation publique à une confession.
Constater l’existence de pratiques mutilatoires, qu’elles soient tournées par l’individu contre lui-même ou contre un autre, ne signifie pas les expliquer.
Claude Chippaux souligne qu’universelles, ces pratiques ont un fondement mystique et apparaissent, pour les plus anciennes, autour des premiers rites funéraires, lesquels sont considérés comme le signe de l’éveil de l’humanité à la pensée métaphysique (Chippaux, 1990).
Les récentes découvertes archéologiques, mais aussi la possibilité que donnent les sciences, aujourd’hui, d’affiner les datations, repoussent les hypothèses d’inhumations ritualisées aux environs de 350 000 avant l’ère commune (AEC). Le site préhistorique d’Atapuerca (Espagne) a livré à la fouille ce qui semble bien être une sépulture commune.
Jusqu’alors, la sépulture de l’enfant aux bois de cerf, dans la grotte de Qafzeh (Israël), datée des environs de 100 000 AEC, situait à la fin du paléolithique moyen l’apparition de cette pensée métaphysique.
Cependant, nous ne disposons d’aucune trace d’une éventuelle religiosité pour ces époques et il faut attendre les premières manifestations d’art pariétal (environs de - 38 000 en Europe et – 40 000, grotte de l’île de Sulawesi en Indonésie) pour poser les premières conjectures à ce sujet.
C’est aussi grâce à cet art que nous avons accès aux premières traces de mutilations corporelles, qu’il s’agisse d’amputation de phalanges, de scarifications ou de tatouages, de l’exaltation des formes gynoïdes féminines mais aussi, si l’on suit l’hypothèse de Javier Angulo, de la circoncision.
La laïcité, dont il est beaucoup question en France, fait partie de ces biens chèrement acquis, dont nous avons oublié jusqu’au sens, à la fragilité et au prix payé par nos prédécesseurs.
Le premier des sens perdu est celui de la sémantique. En effet, il existe une confusion assez courante entre laïc et athée, pour une part, mais aussi consistant à considérer que laïc serait le masculin de laïque. Cette dernière confusion constitue ce que l’on appelle une fausse synonymie et relève très directement non seulement d’une interprétation biaisée de la laïcité, mais encore du conflit idéologique...
Il arrive que les dieux s’ennuient et commencent à prêter l’oreille aux ragots et médisances. Ce jour là, le dieu d’Abraham, visiblement pas débordé par le boulot dans l’ensemble de l’univers, appela son fidèle afin de lui signifier qu’il venait de décider de s’occuper du sort de Sodome et Gomorrhe. S’adressant à Abraham, il déclare alors : « Le cri contre Sodome et Gomorrhe est bien grand ! Leur péché est bien grave ! Je veux descendre et voir s'ils ont fait ou non tout ce qu'indique le cri qui, contre eux, est monté vers moi ; alors je saurai. » (Gen.18.20-21)
Quiconque se promène dans ces édifices voués au culte d’un dieu unique et forcément emplis de sainteté, s’étonne parfois de distinguer au détour d’une sculpture du porche, d’une sablière, d’une miséricorde ou d’un chapiteau, une scène que la morale ne saurait que réprouver. Qualifiées d’obscènes, de paillardes, certaines scènes offrent à voir des sexes masculins ou féminins démesurés, des accouplements farouches ou acrobatiques, des scènes de zoophilie, etc. Les églises romanes sont d’ailleurs abondamment pourvues en la matière et servent régulièrement de références.
L’exercice n’a pourtant pas pris fin avec le gothique et les commentaires et hypothèses générés par ces représentations vont toujours bon train… si j’ose m’exprimer ainsi.
C’est dans le cadre monumental que constitue la cathédrale de Quimper, que s’offre à notre vue, sur un chapiteau situé dans le transept nord, au dessus de la porte de la sacristie du XVè siècle ornée des armes et de la devise de l’évêque Bertrand de Rosmadec, un curieux personnage, fesses à l’air, dans l’anus duquel s’enfonce une tête de volatile.
Good morning believers !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Bonjour les gueurlz, et aussi les boyz !!!!!!!!!!!!!!!!
Le 26 avril est le 116ème jour de l'année du calendrier grégorien, le 117ème en cas d'année bissextile. Il reste 249 jours avant la fin de l'année. C’est aussi, pour les affreux païens révolutionnaires possédés du démon (forcément), le 6ème jour du mois de floréal dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de l’Ancolie. Et en cœur nous entonnons cet axiome bien connu qui sanctionne le lever du soleil le 6 floréal : « de quoi tu t'mêles, Ancolie ? » Et surtout, le 26 avril, c’est la saint Marcellin
Plutôt que de digresser derechef, plongeons illico sur l’incontournable dicton du jour :
A la saint Marcellin, t’en prends plein 'l’tarin.
Et c’est pas faux...